
Assurance-vie : fonctionnement, avantages et fiscalité.
L’assurance-vie est un placement financier qui permet de se constituer une épargne à moyen ou long terme. Les cotisations en UC versées en 2021 atteignent 42,4 milliards de dollars, soit un nouveau record sur une année pleine (40,5 milliards d’euros sur douze mois en 2020), selon la Fédération française de l’assurance (FFA). En souscrivant un contrat d’assurance-vie, le souscripteur se constitue une épargne sous forme de rente ou de capital.
Depuis 30 ans, l’assurance-vie reste l’un des produits d’épargne privilégié lorsqu’il s’agit de préparer sa succession et sa retraite. La qualité et la solidité des contrats d’assurance-vie qui ont su évoluer au fil du temps, ont permis de conforter cette position et ce, malgré la multiplication des offres d’épargne sur le marché.
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Le fonctionnement
L’assurance vie est un contrat conclu avec une compagnie d’assurance qui permet d’épargner à moyen et long terme en vue de constituer ou développer un capital.
D’un point de vue juridique, les sommes d’argent placées sur un contrat d’assurance vie n’appartiennent pas au souscripteur ce qui permet, en principe, de rendre le placement insaisissable, sauf rares exceptions. Dans ce cadre, l’assureur gère l’épargne pour le compte de ses clients et se rémunère au travers de frais de gestion annuels, fixés en pourcentage de la valeur du contrat.
En contrepartie, l’épargnant détient une créance à l’égard de l’assureur. Cette créance est adossée à des actifs (actions, obligations, immobiliers) dont la compagnie est propriétaire (ils sont inscrits à son bilan), qui contribuent à la valorisation du capital dans le temps. Ces actifs sont :
- soit sélectionnés par l’assureur dans le cadre du fonds euros (à capital garanti)
- soit choisis par l’assuré à partir d’une présélection faite par l’assureur (les supports en unités de compte) où le capital n’est pas garanti.
La créance peut faire l’objet d’un rachat partiel ou total à tout moment (voilà pourquoi on ne parle pas de retrait dans le cadre d’une assurance vie). De là découle également la notion de valeur de rachat du contrat.
L’utilisation de l’assurance vie peut être recommandée quel que soit son âge, son niveau de revenus ou ses objectifs :
- constitution d’un apport pour un achat immobilier
- accumuler une épargne pour financer un projet de vie (tour du monde, création d’entreprise…)
- préparation d’un complément de retraite
- diversification des placements financiers tant sectorielle que géographique
- préparation de la succession
- optimisation fiscale
- etc.
A lire également : comment préparer sa retraite.
Différences entre l’assurance vie et l’assurance décès
L’assurance vie est un contrat d’assurance un peu particulier : sa fonction première n’est pas de protéger son souscripteur contre un accident de la vie. L’assurance vie ne doit ainsi pas être confondue avec l’assurance décès qui consiste à verser à sa mort un capital (dont le montant est défini à la souscription) à la famille proche du défunt, quel que soit le montant des primes versées.
Dans le cas de l’assurance vie, le capital a vocation à être restitué au souscripteur s’il est en vie au terme du contrat, ou à ses bénéficiaires en cas de décès. Le montant en jeu dépend alors des sommes d’argent versées, augmentées ou diminuées des gains ou pertes générés par la gestion financière du contrat.
Les différents types de supports !
Vous trouverez deux compartiments dans un contrat d’assurance vie : au choix :
Les fonds euros
Les fonds euros sont gérés par l’assureur et investis essentiellement en obligations d’États européens (la dette Française par exemple). Des fonds euros plus dynamiques sont également un peu investis en actions ou immobilier. En fonds euro, votre capital est garanti. Avec l’effet cliquet, votre patrimoine ne pourra que progresser, année après année. Retrouvez
Les unités de compte (UC)
Ce sont des fonds actions, obligations, monétaires ou immobiliers qui vous permettront de dynamiser votre épargne. Les unités de compte présentent un risque de perte en capital : elles sont plus risquées mais offrent une meilleure espérance de gain à long terme.
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Un portefeuille sur-mesure selon
votre profil d’épargnant
Lorsque vous investissez votre argent dans un contrat d’assurance vie, il faut réfléchir à la répartition entre différents supports, différentes classes d’actifs (actions, obligations, immobilier…).
À chaque catégorie de placements correspond un niveau de risque. La diversification des placements passe par une allocation répartie entre les différents actifs.
Cela consiste tout simplement à ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier. Ainsi vous limitez vos risques de pertes. C’est cette répartition qu’on appelle l’allocation d’actifs.
Les différents profils de risque
Votre profil de risque est votre état d’esprit par rapport à votre argent : il dépend de votre âge, de votre situation financière, de vos connaissances financières, de votre réaction face à une perte d’argent…
Pour déterminer le profil financier adapté à vos besoins et à vos objectifs, vous devez vous poser plusieurs questions.
On distingue 4 profils :
Le profil sécuritaire vous correspond, si vous refusez tout risque sur vos placements. Et, que vous recherchez, uniquement, des placements sûrs et garantis, à 100%.
En choisissant la sécurité, vous êtes assurés de récupérer votre capital, sans risque de perte et de percevoir des revenus garantis.
- Femmes (58%).
- Personnes âgées de plus de 55 ans (60%).
- Retraités et les inactifs (61%).
- Epargnants qui possèdent moins de 10 000 € ou qu’un seul produit d’épargne (58%).
- Le profil « prudent » limite au maximum le risque dans les placements pour une grande sécurité.
La partie investie sur le fonds euro est importante puisqu’elle offre un rendement garanti (totalement ou partiellement). La différence avec le profil sécuritaire est la mise en place jusqu’à 30 % sur des unités de compte peu risquées.
- Le profil « équilibré » a une tolérance modérée du risque.
L’investisseur est prêt à voir évoluer à la hausse ou à la baisse son investissement de départ en contrepartie d’une meilleure performance à moyen terme (en 4 ans environ). Si vous êtes dans ce cas, environ 50 % de votre argent sera placé sur le fonds euro et 50 % en unités de compte peu risquées. Ces pourcentages peuvent varier selon lvos objectifs et l’horizon de placement.
- Le profil « dynamique » : l’investisseur veut réaliser des performances importantes et n’hésite pas à prendre plus de risque.
Ses placements peuvent connaître d’importantes fluctuations, c’est-à-dire plus de volatilité. Ces investisseurs sont parfois plus jeunes ou fins connaisseurs des marchés financiers. Dans ce cas, 30 % ou moins, seront placés dans un fonds euro et 70 % en unités de compte plus risquées à court terme.
Pour les épargnants qui n’ont pas froid aux yeux ou qui ont un horizon de placement très long, vous pouvez être plus agressif avec 100% du portefeuille investi sur des unités de compte de type indiciels ou actions.
À vous maintenant de vous reconnaître dans ces profils et de faire votre choix.
Retenez que votre espérance de gain est liée à la prise de risque que vous pouvez accepter !
Lire également : Investir dans un PEA
La fiscalité de l’assurance-vie.
Les intérêts issus des versements effectués depuis le 27 septembre 2017 sur votre contrat d’assurance vie sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU).
Le prélèvement forfaire unique (PFU) intervient lors du retrait partiel ou total des sommes disponibles sur votre contrat d’assurance vie.
Pour un retrait sur un contrat d’assurance vie intervenant 8 ans après son ouverture, le prélèvement forfaitaire unique s’élève à 7.5 % pour des sommes versées inférieures à 150 000 €.
Pour un retrait sur un contrat d’assurance vie intervenant moins de 8 ans après son ouverture, le prélèvement forfaitaire unique s’élève à 12.8 %.
Enfin, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) s’ajoute 17,2 % de prélèvements sociaux.
Les intérêts issus de versements effectués avant le 27 septembre 2017 restent soumis au régime d’imposition précédent l’introduction du prélèvement forfaitaire unique :
- pour un contrat de moins de 8 ans : les intérêts sont soumis par défaut au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) s’élevant à 35 % avant 4 ans et à 15 % entre 4 et 8 ans.
- pour un contrat de plus de 8 ans : les intérêts sont soumis par défaut au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) s’élevant à 7,5%.
Quelle fiscalité pour les héritiers ?
Au moment du décès du souscripteur de l’assurance vie, les sommes versées au bénéficiaire du contrat ne font pas partie de la succession du défunt.
Si le bénéficiaire de votre contrat est votre conjoint ou partenaire de PACS, il ne sera redevable d’aucun droit de succession, même si vous avez alimenté votre contrat après 70 ans.
Pour les autres bénéficiaires, le traitement fiscal varie selon l’âge de l’assuré lors du versement des primes :
- pour les sommes versées avant 70 ans : après application de l’abattement de 152 500 € par bénéficiaire, les capitaux sont taxés à 20 % pour la part taxable de chaque bénéficiaire.
- pour les sommes versées après 70 ans : un abattement unique de 30 500 € s’applique quel que soit le nombre de bénéficiaires. Au-delà, les capitaux versés sont réintégrés dans l’actif successoral. Toutefois, les intérêts capitalisés sont exonérés.
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